Un article de Lucie Morton dans Wine Business Monthly, février 2024
"Une once de prévention vaut une livre de guérison" est un euphémisme lorsqu'il s'agit d'établir des vignobles sains. Lucie Morton s'est personnellement intéressée à la manière légale d'introduire une vigne aux États-Unis lorsqu'elle a découvert un lien familial avec le Cunningham, un hybride naturel de V. aestivalis x V. vinifera, propagé il y a 200 ans à Farmville, en Virginie, qui a disparu avant le XXe siècle.
Comme tous les bons parasites, les virus ne cherchent pas à tuer quelqu'un, mais à utiliser ses ressources pour pouvoir vivre et se répliquer. Si vous êtes l'hôte d'un virus, vous ne vous en rendrez peut-être jamais compte. Ou, selon la réaction de votre corps à sa présence, il peut vous rendre malade. C'est également le cas des vignes.
Techniquement parlant, les virus sont des brins simples ou doubles d'ARN ou d'ADN, non attachés et recouverts de protéines, qui doivent trouver un organisme vivant pour y élire domicile. Ils y parviennent très bien et sont les "entités biologiques" les plus nombreuses au monde. N'étant pas composées de cellules, comme les plantes, les animaux et les bactéries, elles ont la qualité zombiesque de n'être ni tout à fait vivantes, ni tout à fait mortes.
Ce n'est qu'au début du XXe siècle, grâce à des microscopes plus puissants, que le mystère de la "dégénérescence" de la vigne sera mis sur le compte des virus. Au fil du temps, les agents viraux de la vigne ont été nommés en fonction des symptômes qu'ils provoquaient : enroulement, Court noué, écorce liégeuse, etc. Une vigne infectée par des virus était qualifiée de "malade".
(...) lire l'article en ligne